Fonctions |
35e président des États-Unis |
20 janvier 1961 – 22 novembre 1963
(2 ans, 10 mois et 2 jours) |
Élection |
8 novembre 1960 |
Vice-président |
Lyndon B. Johnson |
Prédécesseur |
Dwight D. Eisenhower |
Successeur |
Lyndon B. Johnson |
Sénateur du Massachusetts |
3 janvier 1953 – 22 décembre 1960 |
Prédécesseur |
Henry Cabot Lodge, Jr. |
Successeur |
Benjamin A. Smith II |
Représentant du 11e district du Massachusetts |
3 janvier 1947 – 3 janvier 1953 |
Prédécesseur |
James Michael Curley |
Successeur |
Tip O'Neill |
Biographie |
Nom de naissance |
John Fitzgerald Kennedy |
Date de naissance |
29 mai 1917 |
Lieu de naissance |
Brookline (Massachusetts, États-Unis) |
Date de décès |
22 novembre 1963 (à 46 ans) |
Lieu de décès |
Dallas (Texas, États-Unis) |
Nature du décès |
Assassinat |
Nationalité |
Américaine |
Parti politique |
Parti démocrate |
Conjoint |
Jacqueline Kennedy |
Diplômé de |
Université Harvard |
Religion |
Catholicisme romain |
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![Signature](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e5/John_F._Kennedy_signature.png/110px-John_F._Kennedy_signature.png) |
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![John Fitzgerald Kennedy](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fa/Seal_Of_The_President_Of_The_United_States_Of_America.svg/110px-Seal_Of_The_President_Of_The_United_States_Of_America.svg.png) |
Présidents des États-Unis
John Fitzgerald Kennedy, surnommé « Jack », est né le 29 mai 1917 à Brookline (Massachusetts) une banlieue huppée de Boston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants: Joseph Jr., John F., Rosemary, Kathleen, Eunice, Patricia, Robert, Jean Ann et Edward.
Ses parents, Joseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans les années 1930 et Rose Fitzgerald ; fille de John Francis Fitzgerald (1863–1950), dit « Honey Fitz », maire de Boston et de Mary Josephine Hannon (1865-1964)2, sont les descendants de familles originaires d'Irlande. Son père soutient Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, envisage de se présenter à sa succession et devient ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938.
Le jeune Kennedy reçoit une éducation dans l'une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut où son frère aîné Joseph Patrick Kennedy Jr. l'a précédé. En septembre 1935, il intègre la London School of Economics sous la supervision du professeur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint de jaunisse. Il intègre ensuite l'université de Princeton
mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six
semaines, et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston. L'année
suivante, en septembre 1936, il intègre Harvard. Ses principales matières sont l'économie, l'histoire et la politique américaine.
Quand son père s'installe à Londres, il visite l'Europe, en particulier l'Allemagne nazie, et profite d'un « nègre »3 pour rédiger son mémoire de fin d'études sur Neville Chamberlain et la participation britannique aux accords de Munich. Son mémoire est reçu avec mention et grâce au soutien financier de son père, est publié avec une introduction de Henry Luce, sous le titre Pourquoi l'Angleterre dormait.
À 23 ans, Kennedy est ainsi l'auteur d'un relatif succès de librairie
qui semble le destiner au journalisme. Son père est alors déconsidéré
par sa position favorable à la négociation avec Hitler. Ce livre permet à
son fils de paraitre comme favorable à l'entrée en guerre des USA.
Il doit, en 1941, sous la pression de son père et du FBI, mettre fin à sa liaison avec Inga Arvad, une journaliste danoise mariée à Paul Fejos, ancienne miss Danemark qui a couvert les jeux olympiques de Berlin en 1936 et proche des dignitaires nazis tel qu'Hermann Goering, ce qu'a démontré de manière irréfutable le FBI4. JFK est rappelé sur le continent en Caroline du sud mais Inga le suit et ils continuent à se voir5.
Service militaire et période après-guerre
Au printemps 1941, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de dos : né avec une colonne vertébrale
instable, ce qui l'obligera toute sa vie à utiliser des béquilles
cachées au public, à se reposer fréquemment dans son rocking-chair
devenu légendaire6 et à porter un corset dorsal de 20 centimètres7. Il est de plus atteint de la maladie d'Addison, une sorte de déficience (encore mortelle à son époque) des glandes surrénales, lesquelles produisent des hormones anti-douleurs osseuses. Pour soulager ses douleurs, il reçoit régulièrement des injections de cortisone, de novocaïnes et de stéroïdes, prend des amphétamines7, ce cocktail médicamenteux lui permettant de déployer une énergie hors du commun et d'assouvir une libido hyperactive8.
D'abord mobilisé à l'arrière, il obtient de servir sur plusieurs
navires de la flotte américaine du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de lieutenant de vaisseau.
Le 2 août 1943 à deux heures du matin, son patrouilleur (une vedette lance-torpilles), le PT 109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon.
Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses
douleurs ; en mer, il réussit malgré tout à haler un membre de son
équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une
île, d'où il nage pour donner l'alerte : son équipage est récupéré. Ce
fait d'armes lui vaut la médaille de la Marine avec la citation
suivante :
« Le lieutenant de vaisseau Kennedy, au cours de l'attaque d'un
destroyer japonais, a vu son navire éperonné et coulé. Il a dirigé le
sauvetage de son équipage et a personnellement sauvé trois hommes, dont
l'un était sérieusement blessé. Au cours des six jours qui ont suivi, il
a pu ramener son équipage à terre. Son courage, sa ténacité et ses
qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, maintenant ainsi
les traditions de la Marine des États-Unis. »
Kennedy reçoit d'autres décorations pendant la guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945
quelques mois avant la capitulation du Japon. Un film de propagande
raconte son aventure. Le décès de son frère aîné et les erreurs
politiques de son père (qui était favorable au maintien de la paix avec Hitler) font de lui l'espoir politique de la famille.
Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos et reçoit même l'extrême onction à trois reprises. Pendant cette période, il publie un livre Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux)
où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leur carrière
pour défendre leurs points de vue. Ce livre, dont la paternité est
aujourd'hui accordée à Ted Sorensen, bras droit de Kennedy et auteur de ses plus grands discours, recevra le prix Pulitzer en 19577
Carrière politique
Après la Seconde Guerre mondiale, Kennedy débute donc une carrière politique en se faisant élire à la Chambre des représentants
dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois
malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du
président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.
En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : « Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive
dans le but d'extirper les prétendus espions communistes au sein du
gouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la
motion de censure contre McCarthy en 1954, ce qui lui sera longtemps
reproché par l'aile gauche du Parti démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête.
Vie privée, mariage et descendance
John Kennedy est connu pour ses multiples maîtresses et conquêtes féminines, dont Marilyn Monroe en 1962, ainsi que Judith Campbell Exner, maîtresse simultanément de Kennedy et du parrain de la mafia de Chicago Sam Giancana ou encore Gunilla von Post, Marlene Dietrich9. En 1961, lors d'une rencontre officielle avec le premier ministre britannique Harold Macmillan,
il lui confie : « Trois jours sans faire l'amour et c'est le mal de
tête garanti. Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, Harold »8.
Le 12 septembre 195310, il épouse Jacqueline Bouvier en l'église St Mary à Newport (Rhode Island).
Le mariage est considéré comme l'évènement mondain de la saison avec
quelques 700 invités à la cérémonie et plus de 1000 à la somptueuse
réception qui suit à « Hammersmith Farm », domaine de son beau-père Hugh D. Auchincloss.
Jacqueline Kennedy fait une fausse couche en 195511,12, puis donne naissance à une petite fille mort-née, le 23 août 1956, que ses parents auraient voulu prénommer Arabella13.
Cet évènement conduit à une brève séparation du couple qui se
réconcilie peu après. Le couple devient ensuite parents d'une fille Caroline en 1957, puis d'un fils John en 1960. Un second fils Patrick nait prématurément le 7 août 1963 et meurt deux jours plus tard.
Peu de temps après l'assassinat de John F. Kennedy, les restes d'Arabella et de son jeune frère Patrick Bouvier Kennedy sont transférés le 5 décembre 1963, au cimetière national d'Arlington.
Sa dalle mortuaire n'indique pas de prénom, mais simplement la mention
« daughter » (fille, en anglais) et la date du 23 août 1956.
Tombe de Jacqueline Bouvier Kennedy et de sa fille mort-née, au cimetière national d'Arlington.
L'élection présidentielle
Kennedy se déclare candidat pour succéder à Eisenhower le 2 janvier 1960.
Dans sa déclaration de candidature, Kennedy insiste sur la nécessité
d'un désarmement mondial, qualifiant la course aux armements de « fardeau »[réf. nécessaire].
Le Parti démocrate doit choisir entre lui et les sénateurs Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy remporte les élections primaires dans certains États clés, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier est Lyndon B. Johnson,
soutenu par les États du sud. Pendant la campagne électorale, les
débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème
de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face aux missiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.
En septembre et en octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon
débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît
nerveux, en sueur et mal rasé. De plus, une douleur récurrente au genou
le fait souffrir. Par conséquent, on entend dire que face à un Kennedy
calme et maître de lui, Nixon « passe » mal à l'écran et ressort
affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant
suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus
convaincant. Cependant, quelques sociologues, dont Michael Schudson et
l’équipe de chercheurs de David L. Vancil et Sue D. Pendell, se sont
penchés sur la question, déclarant, pour leur part, qu’il n’y a aucun
élément pour étayer cette seconde affirmation14.
Ces débats restent tout de même considérés comme fondateurs d'une
certaine politique moderne puisque, pour la première fois, la manière de
se tenir face à une caméra devient un élément important dans une
élection.
La politique de Kennedy, appelée « Nouvelle Frontière », prévoit la détente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la pègre et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.
L'élection a lieu le 8 novembre 1960 ; Kennedy bat Nixon de très peu. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avec la mafia américaine pour que certains comtés décisifs « votent bien ». À 43 ans, Kennedy est le plus jeune président élu : Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait à William McKinley,
décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des
États-Unis de religion catholique et toujours le seul à ce jour.
Présidence
Il entre en fonction le 20 janvier 1961 à l'âge de 43 ans.
Carte des pays que John F. Kennedy a visité durant sa présidence.
Chronologie
1961
Kennedy serre la main de Dwight Eisenhower après sa nomination, le 20 janvier 1961.
- 20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme 35e président des États-Unis. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : « Vous
qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays
peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour
votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous
demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais
demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
- 2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de
mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de
tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs
et les personnes sans ressources.
- 1er mars : Kennedy signe un décret créant les Corps de la Paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement. Il en confie la direction à son beau-frère Sargent Shriver.
- 16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par Dwight Eisenhower, pour renverser Fidel Castro, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA,
1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la
population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des Cochons ».
En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le
gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit
négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de
53 millions USD
en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare
seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a
menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Welsh Dulles,
directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera
marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de
renseignements (CIA)
La capsule Friendship 7 présentée à Kennedy par John Glenn.
- 25 mai : Kennedy prononce le fameux discours qui donne le coup
d’envoi du programme lunaire américain. « Notre nation doit s’engager à
faire atterrir l’homme sur la Lune et à le ramener sur Terre sain et
sauf avant la fin de la décennie.»
Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleine guerre froide, avait pris
plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le
concept de Nouvelle Frontière
de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture
comme candidat à l'élection présidentielle, le 15 juillet 1960.
- 13 août : le gouvernement est-allemand, sous le contrôle de l'URSS, débute la construction du Mur de Berlin
séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode
de la population vers l'Ouest. Bien que cet acte soit contraire à
l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas,
car il est en vacances et ne jugera pas utile d'interrompre son voyage.
Il ne fera pas grand chose non plus lors de l'extension de la frontière
entre la RDA et la RFA sur 155 km.
- 3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
- 30 septembre : un étudiant noir, James H. Meredith, s’inscrit pour la première fois à l’université d’État du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la justice, Robert Kennedy
– frère du président – utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les
manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants
et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.
1962
- 14 octobre : des avions espions américains U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba.
Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en
risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien
et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires
tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des
négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba mais refusent publiquement les demandes de la part de l'U.R.S.S. de retirer leurs missiles implantés en Turquie. Ces demandes lui seront cependant accordées secrètement en avril 1963 par Robert Kennedy[réf. nécessaire].
1963
- 11 juin : Kennedy prononce un discours sur les droits civiques :
« Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à
une crise des valeurs morales »[réf. nécessaire].
- 26 juin : Kennedy visite Berlin Ouest et prononce avec Willy Brandt
et Konrad Adenauer un discours resté célèbre durant lequel il lancera la
phrase (de) « Ich bin ein Berliner » (« Je suis un Berlinois »)15.
- 28 août : Kennedy rencontre Martin Luther King Jr[réf. nécessaire]
et les autres dirigeants du mouvement pour les droits civiques après
une manifestation, qui rassemble plus de 250 000 Américains, devant le
mémorial au président Lincoln.
- 30 août : Nouvel accord Kennedy-Khrouchtchev : mise en place d'un téléphone rouge entre la Maison-Blanche et le Kremlin.
- Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains au Viêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes16.
- 7 octobre : Kennedy signe le Traité d’interdiction des essais nucléaires, élaboré à Moscou le 5 août 1963, le premier permettant d’envisager un désarmement.
Kennedy signe le traité d’interdiction des essais nucléaires, le 7 octobre 1963.
- 21 novembre : Il prépare sa politique de « lutte contre la pauvreté » pour son programme d’action à mettre en œuvre en 1964[réf. nécessaire].
- 22 novembre : Il entame la campagne pour sa réélection par un voyage au Texas. L'avion présidentiel Air Force One atterrit sur l'aéroport de Dallas Love Field, où Kennedy et son épouse sont accueillis chaleureusement. À 12 heures 30, alors que le cortège présidentiel se dirige vers Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés, le gouverneur John Connally est touché, Kennedy est atteint en pleine tête. Il décédera peu de temps après à l'hôpital Parkland. Son assassinat
reste à ce jour, pour beaucoup, non résolu, alimentant les rumeurs et
les hypothèses les plus folles. Le 27 septembre 1964, la commission
d’enquête désignée par Lyndon Johnson, connue sous le nom de Commission Warren, conclut que l’assassin présumé de Kennedy, Lee Oswald, a agi seul.
- 25 novembre : le président est enterré au cimetière militaire d'Arlington.
Politique étrangère
Le mandat de Kennedy est marqué par la guerre froide entre l’Union soviétique
et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer
l’expansion communiste. Au début de sa présidence, il pense que le monde
peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il crée les régiments de la paix.
Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains
d'aider les pays sous-développés dans les domaines de l'éducation, de
l'agriculture, de la santé et du bâtiment.
Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et la RFA. Cependant, les relations avec le Canada seront faibles, John Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. Le prochain premier ministre canadien Pearson s'entendra très bien avec lui et accepte l'installation de bases nucléaires américaines au Canada.
Les relations avec la France de Charles de Gaulle sont constantes mais tendues, mais les deux dirigeants ont un grand respect l'un pour l'autre et le
peuple français a une certaine admiration pour les Kennedy ; ils sont
notamment fiers que sa femme, Jacqueline Bouvier de son nom de jeune
fille, ait des racines françaises[réf. nécessaire].
La volonté de Charles de Gaulle d’accroître la puissance militaire et
économique de la France produit de vives tensions entre les deux
hommes : d'après Ted Sorensen, dans un moment de colère Kennedy aurait traité De Gaulle de « salopard »[réf. nécessaire].
La Crise des missiles de Cuba
montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable et
que les États-Unis et l'URSS sont « au bord du gouffre », d’où une
attitude plus mesurée en Europe.
Cette attitude est d'ailleurs déjà effective avant cette crise, comme
le prouve le fait que les Américains restent passifs lorsque l’Allemagne
de l’Est lancera la construction du mur de Berlin
dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et que les pays du bloc de l’Est
rendront leurs frontières quasiment étanches. Après une tentative de
retrait, Kennedy essayera malgré tout de contenir l'expansion soviétique
en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, au Viêt Nam.
En octobre 1963, Kennedy signa un mémorandum ordonnant le retrait de
1 000 soldats du Viêt Nam avant la fin de 1963 car il pensait la guerre
bientôt gagnée17. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon B. Johnson.
Kennedy signe un traité d'interdiction des essais nucléaires dans
l'atmosphère pour lutter contre la prolifération des armements et contre
les effets à long terme des retombées radioactives.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS en seront les premiers
signataires et Kennedy considérera que c'est une des actions majeures de
son gouvernement.
Politique intérieure
Kennedy milite contre la ségrégation raciale, en prenant pour modèle Abraham Lincoln. Il soutient Martin Luther King, et le rencontre lors de sa marche sur Washington en 1963.
L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face
est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les
minorités ethniques qui restent légales dans certains États. Un arrêt de
1954 de la Cour suprême des États-Unis
interdit la ségrégation dans les écoles publiques, mais est resté
lettre morte dans de nombreux États du sud. Par ailleurs, des mesures
discriminatoires restent toujours en vigueur dans d'autres lieux
publics, tels que les transports urbains, les cinémas et les
restaurants.
Il fait beaucoup pour la conquête de l'espace, en lançant le programme Apollo (We choose to go to the moon).
Sur le plan social, son programme Nouvelle Frontière vise à améliorer le sort des classes modestes et des droits civiques
de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, Kennedy se heurte souvent,
ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est
pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en
majorité démocrate, mais cette dernière est dominée par les démocrates du sud, conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.
Assassinat
Pierre tombale de JFK, au cimetière d'Arlington.
Le 22 novembre 1963, lors d'une visite pré-électorale de John F. Kennedy à Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que la limousine décapotée du président passe sur Dealey Plaza, des coups de feu éclatent. Le président est d'abord blessé au cou, tandis que le gouverneur Connally,
assis devant lui, est blessé à la poitrine, puis une balle atteint le
président à la tête et ressort par la tempe droite. Aussitôt transporté
au Parkland Hospital, le président est déclaré mort après une
demi-heure de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en
apprenant la nouvelle.
Selon les enquêtes officielles, Lee Harvey Oswald a assassiné le président, quoique la seconde enquête (celle du HSCA) ait estimé qu'il y avait eu conspiration. Selon certains témoignages, Mac Wallace serait l'un des assassins de John F. Kennedy qui l'a avoué à certaines personnes.
La garde d'honneur se prépare à plier le drapeau au-dessus cercueil de John F. Kennedy, au cimetière national d'Arlington, le 25 novembre 1963.
Le président Kennedy repose au cimetière national d'Arlington, près de Washington.
Anecdotes
- 19 mai 1962 : Marilyn Monroe chante Happy Birthday (en) pour célébrer le 45e anniversaire du président au Madison Square Garden,
dix jours avant sa date exacte. Cette séquence enregistrée par la
télévision fait partie des grands moments de la petite histoire et
alimente les potins sur la liaison entre elle et Kennedy.
- Lors du voyage officiel du président accompagné de son épouse à Paris, en juin 1961, le succès de Jackie
est tel que le président s'est présenté de la façon suivante lors d'une
réception : « Je suis l'homme qui accompagne Jacqueline Kennedy à
Paris ».
- Il a été affirmé que lors d'un discours tenu à Berlin Ouest, le président Kennedy a prononcé sa célèbre phrase : (de) « Ich bin ein Berliner », des rires se mêlèrent aux cris d'approbation parce que ein Berliner désigne une boule de Berlin en allemand. Il s'agit d'une légende urbaine : cette déclaration a recueilli une ovation dans laquelle aucun rire ne se distingue et, de toute façon, si un Berliner peut effectivement désigner un beignet, il s'agit d'un terme utilisé uniquement hors de Berlin.
- Un mythe médiatique voit en Kennedy un second roi Arthur, les thèmes
abordés dans le pièce Camelot jouée à Broadway en 1960 reflètent les
idéaux de Kennedy pour l'Amérique. On prétend qu'il ne serait pas mort,
mais tombé dans le coma et emmené en bateau par sa femme sur une île
secrète où il aurait été soigné et dont il ne serait jamais parti, "son"
Avalon.
- Kennedy était un grand joueur d'échecs et admirateur de Mozart.
- Quant à Barack Obama,
il est parfois comparé à Kennedy en raison de son caractère de
nouveauté et de jeunesse, de sa différence par rapport à la majorité de
la population (Kennedy était catholique et Obama est le premier
président noir de l'histoire des États-Unis) et surtout par rapport à
son charisme et à sa « télégénie ».
- John Kennedy est resté durant son mandat, un président très
populaire. Pour preuve, pendant toute la durée de son mandat, il n'a
jamais connu de sondages inférieurs à 50 % d'opinions favorables. Il est
d'ailleurs le seul à ce jour18.
Hommages
- Le portrait de JFK est gravé sur la pièce d'un demi-dollar.
- Son nom a été donné à de très nombreux sites, bâtiments, rues, boulevards, avenues tels que l'aéroport international de New York (JFK Airport), le théâtre de Washington (Kennedy Center), une autoroute de Chicago (Kennedy Expressway) ou encore le centre de tir spatial de Floride (Kennedy Space Center ou Centre spatial Kennedy).
- Dans le Yukon, au Canada, une montagne a été baptisée en 1965 Mont Kennedy en son honneur. Cette montagne de 4 238 mètres a été escaladée pour la première fois en mars 1965 par Robert « Bobby » Kennedy (son frère), George Senner et Jim Wittaker, les premiers Américains à avoir atteint le sommet de l'Everest. Une fois au sommet, Robert Kennedy y a déposé un tube métallique contenant le discours d'investiture de JFK.
- Un premier porte-avions a été nommé en son honneur en 1968 : le USS John F. Kennedy (CV-67), un second porte-avions prendra son nom lors de son lancement en 2015 : le USS John F. Kennedy (CVN-79).
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